
18 de décembre de 2016
Les associations de femmes rurales et les groupes d'action locale discutent de la méthodologie LEADER comme une opportunité pour les femmes rurales.
La reconnaissance de la présence limitée des femmes dans les instances de décision des groupes d’action locale (GAL) a été le point de départ de l’organisation de cet atelier par le Réseau Rural National. Ce manque de participation est évident dans les deux études financées par le Réseau rural national et réalisées par les deux réseaux GAL :
- L'avenir s'écrit au féminin, réalisé par le Réseau espagnol de développement rural
- Étude sur l'égalité dans les organes de gouvernance et de gestion du GAL, réalisée par le Réseau national de développement rural
L’objectif de la réunion, à laquelle ont participé près de 100 personnes, était de partager les expériences et les perspectives des différentes parties prenantes impliquées dans cette problématique, principalement les GAL et les femmes rurales et leurs organisations, ainsi que les autorités de gestion et les défenseurs de l’égalité. L’objectif de cette large participation était de favoriser un dialogue axé sur l’analyse des causes possibles de ce problème et d’identifier les actions et initiatives possibles que les différents acteurs peuvent prendre pour améliorer cette situation, en encourageant la participation des femmes rurales à la conception et au développement de stratégies de développement local pour leurs territoires.
La séance du matin consistait en une table ronde sur « La valeur des femmes dans les groupes d'action locale. LEADER comme opportunité pour les femmes rurales ». Les intervenants étaient José Luis Peralta, de la Direction générale du développement rural et de la politique forestière (MAPAMA) ; Celia Serrano, du Département du Développement Rural du Gouvernement d'Andalousie ; María José Murciano, du Réseau espagnol de développement rural (REDR) ; Víctor Jolín, du Réseau de Développement Rural de l'État (REDER), et Mila Diez, de la Fédération des Associations de Femmes Rurales (Fademur-La Rioja), qui ont analysé la participation limitée des femmes dans les organes de gouvernance des groupes d'action locale (GAL) et ont souligné plusieurs causes possibles, telles que le manque d'information et d'animation, de soutien, de motivation et des difficultés structurelles ou des barrières à l'accès à ces organes.
Ils ont également souligné les opportunités qu'offre LEADER par rapport aux autres subventions pour l'entrepreneuriat, l'amélioration de la qualité de vie et l'autonomisation des femmes rurales, l'importance de diffuser des informations sur LEADER parmi la population locale, en particulier les femmes, et le travail des groupes d'action locaux et des organisations de femmes pour encourager l'implication des femmes dans LEADER.
L'après-midi, la table ronde a porté sur « Expériences et potentiel de participation des femmes à LEADER », et a inclus la participation d'Isabel Sánchez Tejado, de l'Association des entrepreneurs touristiques du nord de Gredos (ASENORG) ; Petra García, du GAL Araduey-Campos ; Cristina Bayona, du GAL Zona Media de Navarre ; Martina Diezma de la Fuente de la Fédération des Femmes et des Familles Rurales (AMFAR) et Silvia Ramos de l'Union des Femmes et des Familles de la Communauté Valencienne, qui ont présenté leurs expériences, positives et négatives, de leur participation aux groupes d'action locaux, et ont exprimé leurs points de vue sur les causes possibles de ce manque d'implication des femmes dans les GAL, ainsi que sur les actions potentielles à mener pour l'encourager : établissement de pourcentages minimaux de représentation des femmes dans leurs assemblées et conseils d'administration, actions de revitalisation et de soutien de la part des GAL, des autorités de gestion et des entités féminines, etc.
Le débat a notamment porté sur la question de savoir si la clé de la représentation féminine réside dans la participation des femmes quel que soit le secteur qu'elles représentent, ou dans la participation des organisations de femmes rurales qui défendent spécifiquement les intérêts des femmes des zones rurales.
Le format de l'atelier, qui a privilégié le dialogue entre les parties, n'a pas permis de tirer de conclusions concrètes, mais il fournit un point de départ pour mettre cette question sur la carte et proposer des études futures et des actions concrètes qui contribueront à améliorer la participation des femmes à LEADER, tant au niveau de la prise de décision que dans l'utilisation de l'outil pour des projets spécifiques.
Le programme de l'atelier et les présentations sont disponibles sur ce lien. lien