Le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation a lancé un programme d'amélioration génétique des chênes verts et des chênes-lièges pour atténuer le syndrome de La Seca.


La Seca

20 de mars de 2020
Cambio climático y gestión de recursos naturales

12/03/2020. Le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation a lancé un programme national de conservation et d'amélioration génétique des chênes verts et des chênes-lièges pour lutter contre le syndrome de La Seca. L'objectif est d'obtenir des spécimens tolérants à la pourriture causée par le champignon « Phytophthora cinnamomi »


La sécheresse est un syndrome de déclin des chênes verts et des chênes-lièges qui provoque des taux de mortalité élevés de ces arbres dans de nombreuses zones touchées de la péninsule ibérique, en particulier dans le sud-ouest. Ce syndrome ne peut pas être attribué à une cause unique, bien que sa cause principale soit la pourriture des racines causée par la présence du champignon Phytophthora cinnamomi dans le sol. Le « Quercus Dry » peut être considéré actuellement comme la principale menace pour les forêts de chênes verts et de chênes-lièges, car il compromet la stabilité et la persistance d'écosystèmes aussi importants en Méditerranée que les dehesas.

Pour toutes ces raisons, le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation a lancé un programme national de conservation et d'amélioration génétique des chênes verts et des chênes-lièges pour lutter contre le syndrome de La Seca. L’objectif ultime est d’obtenir des spécimens tolérants à la pourriture qui pourront ensuite être utilisés pour régénérer les arbres dans les pâturages et les forêts de chênes-lièges, ainsi que pour restaurer les zones touchées.

Comment se déroule l’amélioration génétique ?

En collectant des glands à partir de spécimens ayant survécu sur le terrain et en cultivant des plantes dans des pépinières inoculées avec le champignon afin qu'en alternant les périodes d'inondation et de sécheresse, leur tolérance à la maladie puisse être évaluée pendant deux années consécutives.

Les spécimens survivants sont considérés comme tolérants à des degrés divers, et l'objectif est, d'une part, d'établir des vergers à graines pour la production de glands qui généreront à l'avenir des plantes tolérantes à haute diversité génétique, et, d'autre part, de cloner les meilleurs spécimens par multiplication végétative, notamment par des techniques de culture in vitro, pour utiliser ces plantes dans des situations plus spécifiques ou plus productives.

En plus de ces activités, d’autres actions complémentaires seront menées pour faire progresser notre compréhension de cette maladie :

  • Analyse de la composante biologique du sol dans les zones à forte sécheresse.
  • Collection de divers matériels végétaux pour l'étude de marqueurs moléculaires permettant l'identification de gènes ou de protéines exprimant la tolérance aux maladies, permettant ainsi une évaluation et une progression plus rapides de l'amélioration génétique.

Pour la mise en œuvre de ce programme à long terme, un investissement de 2 299 976,95 € est disponible pour les quatre premières années, avec un cofinancement à 75 % du FEADER. Ces activités sont incluses dans le Programme national de développement rural 2014-2020, dans le cadre de la sous-mesure 15.2, qui soutient la promotion et la conservation des ressources génétiques forestières.